Granada en la Red

  

JUANA ANTONIA TORRES ,"LA HERTITI"

"Bailaora"

Elle voit le jour á  Badajoz, Extremadure, Espagne. Elle s'inicie en famille au flamenco, avec "el Marqués de Porrina", le plus célèbre des
chanteurs extrémègnes, lors des soirées à la maison. 

Etudiante en lettres à Séville,elle apprend ses "segonds" pas avec Antonio Marin. 

A 21 ans, elle émigre à Paris , monte avec Lita Peyro un ballet flamenco qui crée et produit" Don Juan" avec succés.

Elle prend et donne des cours de chorégraphie avec Mari-Carmen 
Garcia. 

Elle va même jusqu`à danser la jota et le fandango dans les opérettes de Francis Lopez ,au Theatre du Chatelet. 

Pendant 10 ans, peu de galas flamencos, à Paris ou en province, se privent de sa participation. Elle anime la " Casa Pepe", le restaurant espagnol le plus fameux du Quartier Latin et de la Cité des Lumières. 

En 1988,elle retourne en Espagne et s´installe en Andalousie, à Grenade, dans le célèbre quartier de l`Albaicin, récemment classé Patrimoine de l´Humanité par l´UNESCO. 

Elle opère de "Capitaine" à Sacromonte, le quartier gitan, dans la  "Zambra la Zíngara", plus connue sous le nom de "Cueva del Chato". 

Elle dispense ses cours de danse dans le " Carmen de las Cuevas", une académie d´espagnol pour étrangers, située dans l´Albaicin. 

Aidée d un seul guitariste-chanteur, elle anime en chantant, dansant et récitant, les fêtes de fin de cours de plusieurs académies d´espagnol pour étrangers, dans la magnifique " Cueva de los Faroles" de Sacromonte. 

On continue de l´appeler de Paris ou Berlin, pour organiser des cours d´une à deux semaines. 
 

"SON TRUC" : réciter, accompagnée à la guitare, en entrecoupant de chant et de danse piéds nus. 
 

De temps á autre, elle " peaufine"avec les "grands"; Manolete, Juan Ramirez, Juan Andrés etc,

Elle parle français "avé l´assàn" et baragouine un "chouya" la langue de "Chespire"...

Dans le civil, elle vend des incunables aux bibliophiles.

En la Librería

Ce qu´en a dit la critique:

"En ce qui concerne Juana Torres,"la Hertiti", elle ne dément pas son surnom, corruption flamenca de Nefertiti; elle prend le chemin de "Faraona", autrement dit, de danseuse de haut vol."Elle est belle á force d´être laide!" (son manager dixit). Et elle sait s´écouter,et dans le bon sens du mot : avec son "duénde" ou démon intérieur, sa voix de rogomme "rauqu´enrouée", elle déclame du "fond des tripes", des poêmes d´un arrière-goût un tantinet vieillot, mais au grand jamais suranné ou obsolète. On pourrait dire que "la Juana" est au flamenco, ce que le pain de seigle complet est au pain de mie: elle a de la fibre à revendre..." ("Démolâtre", flamencologiste, Rubrique Taurine de la Dépêche, 1er Avril 1978.)               

Email: juana@lingolex.com  


N.B .Pour en savoir plus sur la" Zambra" gitane de Sacromonte, consulter le glossaire trilingue du " Guide de Tapichuela"